C'est très jeune, vers l’age de 10 ans que j'ai réalisé ma première image, avec le boitier de mon père, cet appareil qui me fascinait et que je désirais tant. Encore aujourd'hui il m'est impossible de décrire mon besoin de vouloir figer un fragment de temps.
Bill Brandt, décrivant son devoir de photographe : "Cela fait partie du travail du photographe de voir plus intensément que la plupart des gens. Il doit avoir et garder en lui quelque chose de la réceptivité de l'enfant qui regarde le monde pour la première fois ou du voyageur qui pénètre dans un pays étrange."
Ce pays étrange m'accompagne en permanence dans la réalité de mon quotidien, mais dans mes rêves aussi, a tel point qu'il m'en devient difficile d'en définir les contours. Rêve ou réalité ? Les regards me fascinent, les scènes deviennent des tableaux que je tente modestement d'immortaliser. La peur de perdre la beauté du monde ?